Une vie fantôme
J'avais bien aimé l'énergie de Danièle Sallenave lors de son passage à La Grande Librairie, pour défendre la lecture et surtout tenter de faire renaître le plaisir de lire chez les ados ( parce qu'au CP, je peux en témoigner, je n'ai jamais connu d'enfant n'ayant pas l'envie d'apprendre à lire...)
Ne connaissant pas ses romans, j'ai découvert :
"Comment vivre ? Connaître de vrais accomplissements, être libre, et heureux ?
Et si l'on n'y parvient pas, qui en est responsable ? Le travail, la famille, la province avec ses lenteurs, sa régularité et cette façon d'être comme loin de tout ? Pris dans les contrats et les contraintes d'une vie familiale réglée, Pierre croit avoir trouvé en Laure la figure d'un amour idéal propre à résoudre toutes ses insatisfactions. Et Laure, dans son extrême jeunesse, répond avec élan à la passion de Pierre : ils connaissent ensemble des après-midi secrètes et les joies équivoques de la clandestinité.
Ont-ils, enfin, rencontré la «vraie vie » ?
Ou sont-ils condamnés à ne connaître toujours, en fin de compte, qu'un simulacre de vie, une vie fantôme ? "
Avis mitigé ...
L'histoire se lit facilement, on aimerait y croire, mais la fin laisse sur sa faim...
Pas de réponse réelle, juste peut-être une hypothèse devenue presque certitude...
" Ces choses-là, ça ne dure pas. C'est comme une maladie, mais ça passe. "Passion" vient de "passer"."
"Pas du tout, dit Laure, ça vient de souffrir."
"Raison de plus, dit Ghislaine qui ne s'embarrassait pas de logique, raison de plus."
p 279
Très envie à présent de lire la biographie de D. Sallenave
sur Simone de Beauvoir,
ma référence, ma préférence ...