Les mots de maux
Hier je faisais ma première promenade depuis mon hospitalisation, autour du lac près de chez moi, et alors que le soleil daignait enfin se montrer généreusement, pour la première fois de ma vie, je faisais tout pour l'éviter...
Je réalisais ainsi la liste des choses que "je ne pourrai plus faire" dorénavant, précautions indispensables pour ne pas risquer un lymphoedème du bras :
- ne plus repasser, laver les carreaux, passer l'aspirateur ( ça, tout le monde aimerait s'en passer !)
- ne plus porter de charges lourdes ( les packs d'eau, les sacs de courses... mais aussi la valise... ne plus voyager ? non, il reste la valise à roulettes, côté gauche...)
- ne plus aller au sauna, éviter les bains chauds (... mais je pourrai renager à la piscine !)
- ne plus m'exposer au soleil, pas de coups de soleil (... mais je pourrai faire bronzer mes gambettes !)
- ne plus jardiner, éviter toute piqûre ou coupure de la main ( ... mais les gants n'ont pas été inventés pour rien !)
Et puis ce matin, je tombe par hasard à la télé sur un reportage sur Frank Bruno, un homme de 47 ans qui a dû être amputé en 1983 d'une jambe et qui depuis, voit la vie différemment.
Il a créé l'association "Bout de vie" pour mettre en place des projets pour les handicapés.
"Le pire des handicaps est de dire "je ne peux pas faire"
Alors il est devenu un grand voyageur, il fait des expéditions incroyables... qui sont pour lui des "excuses pour se retrouver face à lui-même" : seul au bout du monde, il parle aux arbres, aux rivières, aux nuages, il écrit des poèmes...
Curieuse de cette expérience, je visite son blog, où je découvre la catégorie "Les mots de maux" comme en écho au titre du mien...
http://www.boutdevie.org/categorie/blog-frank-bruno/
Je sais que si de temps en temps je doute de mes forces à avancer, j'irai le lire...
"La force du mental est sans limite."
F.Bruno