Amis
"Qu'un ami véritable est une douce chose !
Il cherche vos besoins au fond de votre coeur;
Il vous épargne la pudeur
De les lui découvrir lui même :
Un songe, un rien, tout lui fait peur
Quand il s'agit de ce qu'il aime."
La Fontaine
"Le ciel est bleu quand ton sourire
Brille comme un jour de printemps.
Pas un nuage ne soupire,
L’aubépine a mis drapeau blanc.
Les oiseaux chantent pour te dire
Qu’aujourd’hui mon coeur est content :
Tu fais la pluie et le beau temps."
J. Charpentreau
L'heure d'été...
Souvenez-vous...
"Souvenez-vous du soir de chance
Où nous avons, déjà complices
Après l'esquisse d'un pas de danse,
Quitté ces gens si ennuyeux
On aurait pu rouler plus loin
En s'arrêtant de temps en temps
Pour faire le plein
De désirs et de sentiments
On aurait vu la fin du film
Mais vous étiez déjà debout
Avant le bout de la bobine,
Souvenez-vous
Souvenez-vous, nous allions vite
De peur que la laideur s'invite
Comme dans ces contes
Où on raconte
Qu'il faut rentrer avant minuit..."
J Clerc
Envie d'un...soir à la mer
"Devant la mer, un soir, un beau soir d'Italie, Nous rêvions... toi, câline et d'amour amollie, Tu regardais, bercée au coeur de ton amant, Le ciel qui s'allumait d'astres splendidement... |
Incliné sur ton cou, j'aspirais à pleine âme
Ta vie intense et tes secrets parfums de femme,
Et je posais, comme une extase, par instants,
Ma lèvre au ciel voilé de tes yeux palpitants !
... Tu te taisais ; sous tes beaux cheveux lourds Ta tête à l'abandon, lasse, s'était penchée, Et l'indéfinissable douceur épanchée À travers le ciel tiède et le parfum amer De la grève noyait ton coeur d'une autre mer, Si bien que, lentement, sur ta main pâle et chaude Une larme tomba de tes yeux d'émeraude. Pauvre, comme une enfant tu te mis à pleurer, Souffrante de n'avoir nul mot à proférer. Or, dans le même instant, à travers les espaces Les étoiles tombaient, on eût dit, comme lasses, Et je sentis mon coeur, tout mon coeur fondre en moi Devant le ciel mourant qui pleurait comme toi... C'était devant la mer, un beau soir d'Italie, Un soir de volupté suprême, où tout s'oublie, Ô Ange de faiblesse et de mélancolie." Albert Samain |
L' évasion...selon Benoîte
"Il faut absolument s’échapper de l’image de l’épouse admirable, de la mère dévouée, de la ménagère parfaite, pour s’occuper un peu de soi. Ca dure toute la vie, une évasion. C’est tout le temps à refaire.
Mais qu’est-ce après tout que la vie conjugale sinon cet effort répété, cette illusion tenace de comprendre l’autre et de pouvoir l’aider, alors que les mots n’ont jamais le même sens, même chez deux êtres humains qui croient qu’avec le temps ils ont appris à parler la même langue, voire à se comprendre à demi-mot ?"
B. Groult
Le printemps des poètes
"Il faut caresser le petit poème
D'une main légère et qui pèse à peine,
Toujours dans le sens des plumes des ailes,
Pour l'apprivoiser, lui dire qu'on l'aime
Que le ciel immense est son vrai domaine,
Qu'il est tendre et beau, que la vie l'appelle...
Il hésite un peu, l'attente est si belle,
Il frémit encor, le désir l'entraîne
Et s'envole alors le petit poème."
J. Charpentreau...le poète des enfants, et des grands...
En vie de printemps
Le carnaval s'en va, les roses vont éclore:
Sur les flancs des coteaux déjà court le gazon.
Cependant du plaisir la frileuse saison
Sous les grelots légers rit et voltige encore,
Tandis que soulevant les voiles de l'aurore,
Le Printemps inquiet paraît à l'horizon.
Du pauvre mois de mars il ne faut pas médire,
Bien que le laboureur le craigne justement;
L'univers y renaît ; il est vrai que le vent,
La pluie et le soleil s'y disputent l'empire.
Qu'y faire ? Au temps des fleurs, le monde est un enfant;
C'est sa première larme et son premier sourire.
Musset / Roby
On ne s'en lasse pas...
Le printemps
Pâquerette en collerette
Bouton d’or en toque d’or
Primevère en gilet vert
Par les jardins et les champs
Fêtez, fêtez le printemps !
Fêtons le printemps !
Critique des critiques
"Le bonheur, c'est simple comme rien"
C'est le titre de l'article de Delphine Peras dans le dernier magazine Lire...Elle critique le dernier roman de Christine Orban "N'oublie pas d'être heureuse" en ces termes peu flatteurs :
"Les livres de Christine Orban sont à la littérature ce que le surimi est au crabe, ou l'acrylique au cachemire : un pur succédané, un avatar grossier qui ne fait pas longtemps l'illusion."
Je ne comprends même pas que le "métier de critique" puisse exister !!!! Surtout quand on compare pour le même ouvrage les avis de différents soi-disants experts, un livre ( tout comme un film ou un restaurant ) peut récolter de zéro à 5 étoiles selon la personnalité du critique...
Conclusion :
Je ressors de ma bibliothèque un livre de Christine Orban : "Le silence des hommes" et je vous en proposerai quelques extraits...que vous soyez amateurs de surimi, de crabe ou de caviar !!!
Une rencontre littéraire
Samedi, à l'occasion du "Printemps des Poètes", je rencontre un inconnu dans la bibliothèque de ma ville ...Il me voit feuilleter des livres de poésies, me propose de participer à ses ateliers d'écriture...Toute retournée de pouvoir parler à un "vrai écrivain" ( ou plutôt un Homme en chair et en os, qui partage mon goût de l'écriture ), je lui "avoue" qu'en effet, j'écris mais que pour moi, l'écriture rime avec introspection et solitude...Il me signifie comme une frustration : "oui mais alors vous n'êtes pas lue ? " Je lui réponds que si, puisque j'écris sur un blog ..."Ah, donnez-moi le nom de votre blog ?" Et alors là, je refuse de lui donner !!!!!!!! Comme si le fait de l'avoir rencontré "pour de vrai" m'ôtait de mon anonymat, voire de mon intimité !
Lui, me donne sans hésiter l'adresse du sien, sort son APN pour me montrer des photos qu'il vient de prendre au lac tout proche ( coïncidence, je m'y promène régulièrement...je pourrais l'y croiser un jour !), photos qui serviront de thème à son prochain atelier d'écriture...
On se dit au revoir...Il n'en saura pas plus !...
Conclusions :
J'écris depuis que je suis toute petite, sur des cahiers, des disquettes, et sur mon blog...Mais je ne risque pas de publier un jour mes écrits ! Comment font les écrivains qui, après s'être mis à nu dans leurs livres, s'offrent au regard des autres et des médias en particulier !?
Mon blog est plutôt comme cette pierre magique dont je parlais samedi..."On lui confie tout ce que l’on n’ose pas révéler aux autres…Et la pierre écoute, absorbe comme une éponge tous les mots, tous les secrets jusqu’à ce qu’un beau jour elle éclate…Et ce jour-là on est délivré." J'ai gardé TOUS mes écrits mais je ne crois pas qu'un jour je pourrai supprimer d'un clic sur le clavier tout mon blog...Il est une trace d'une partie de ma vie...
Un seul être que je croise connaît l'existence de ce blog que je tiens secret à tous les autres...Il en est la source de création et d'inspiration aussi très souvent...Si un jour la vie nous sépare, ce blog gardera la trace de mes doux tourments...
Oaristys
"J'aime parce que j'aime. Purement et simplement. L'amour ne sonde pas, ne cherche pas à savoir. Ainsi les premiers rendez-vous galants évoquent le temps qu'il fait, les voyages, la vie qui va...Les plus grandes banalités en somme. Mais derrière les silences éloquents, les regards qui osent à peine se croiser, se tisse subtilement autre chose. Sous l'écran des mots ordinaires, deux consciences entrent en connivence. En résonance... Deux âmes s'effleurent dans la liberté d'un mouvement infini. Se reconnaissent parfois dans la fulgurance d'un coup de foudre.
La curiosité et le mystère ne font pas bon ménage ! Il faut laisser la curiosité de côté, elle ferait obstacle à l'épanouissement des sentiments. L'amour semble parfois négligent. Tel est son aveuglement : il ne veut rien savoir de ce qu'il aime."
C. Guérard "Petite philosophie pour temps variables"
Silence
Dimanche
syngué sabour
Pierre de patience
Dans la mythologie perse, il s’agit d’une pierre magique que l’on pose devant soi pour déverser sur elle ses malheurs, ses souffrances, ses misères…On lui confie tout ce que l’on n’ose pas révéler aux autres…Et la pierre écoute, absorbe comme une éponge tous les mots, tous les secrets jusqu’à ce qu’un beau jour elle éclate…Et ce jour-là on est délivré.