Consentir à la vie
Aujourd'hui, c'est chimiothérapie ...
pour ne pas oublier que je suis en congé ...
de longue maladie .
4ème de couverture :
"Notre propre vie ne nous est pas propre : elle s'est d'abord faite en nous, sans nous. Puis vient le jour où, ayant appris à se posséder mieux, revient à chacun le pouvoir de refuser cette vie reçue passivement. N'est-ce pas là la liberté par excellence : dire non à ce qui s'impose sans se proposer ?
Mais il est une autre liberté, plus généreuse, plus large et plus pleine de risques, dont ce Petit traité de la joie se fait l'éloge : consentir à la vie, ouvrir les bras à ce qui fut d'abord étranger. Non pas d'un oui du bout des lèvres : la question du consentement à l'existence est, selon le mot de Nietzsche, « la question primordiale ». D'une telle question dépend notre façon d'accueillir le passé comme d'engager l'avenir. Elle exige donc, en guise de réponse, que nous offrions à l'existence un oui à la mesure de nos vies : ample comme le sont nos peines, surabondant à la mesure de nos joies.
Alors, cherchant moins à conquérir qu'à recevoir ce qu'on a, la vie apparaîtra comme ce qu'elle est : un présent auquel on peut apprendre à être davantage présent."
Un livre purement philosophique, qui réclame une lecture attentive. A croiser avec les lectures bouddhistes qui enseignent la même philosophie de la vie, à un cheveu près * ...
" En ne se refusant pas à l'épreuve, en prenant acte de ce qu'il y a à vivre,
l'homme qui consent redistribue les armes et affronte le mal.
Consentir, c'est voir ce qui est,
pour ne plus pleurnicher sur ce qui aurait dû être.
C'est s'offrir au présent, prendre acte des forces en présence et y livrer la sienne -
là où la résignation n'est possible que d'avoir usé le présent à coup de "si seulement..." »
M. Steffens p 29
" Le moine bouddhiste se rase la tête : le poil, qui pousse sans que la volonté y ait aucune part, symbolise ici la pulsion, désir, instinct, appétit de vivre : toutes choses qui poussent en l'homme malgré l'homme, toutes choses qu'il entreprend d'éradiquer afin d'être libre.
La voie occidentale est plus douce : non point raser la tête mais coiffer le cheveu. Le désir, l'appétit, la pulsion, même dans leurs aspects les plus brutaux, ont quelque chose de bon. Tel fut le pari de l'Occident, tel fut l'enseignement d'un Aristote comme de la tradition chrétienne : obstinément, préférer l'être au non-être.
Préférer la beauté risquée d'une coiffure à la lisse perfection d'un crâne chauve. Le désir est bon, pourvu qu'on s'emploie à y mettre de l'ordre."
http://www.spi0n.com/des-numeros-en-coiffures-pour-des-quadruples/