Pleurer des rivières

« J’ai laissé courir mes doigts sur l’écorce épaisse d’un arbre. Les indiens Hopi disent qu’il suffit de toucher une pierre dans le cours d’une rivière pour que toute la vie de la rivière soit changée.

                        Il suffit d’une rencontre. »

                                                                 Claudie Gallay -  Les déferlantes

Hymne à l'océan et à ses tempêtes, Les Déferlantes conte les forces et les faiblesses de quelques hommes rugueux et généreux d'un petit village du bout du Cotentin. Enquête policière, mais aussi histoires de deuil, d'amour et quête spirituelle... j'ai eu du mal à entrer vraiment dans l'atmosphère pour moi trop lourde de ce livre. Je l'ai survolé, piochant quelques embruns de phrases qui m'ont touchée...

Il me plaît pourtant de savoir que Claudie Gallay était institutrice jusqu'à l'année dernière et se consacre à présent à l'écriture. Je l'envie d'avoir réussi à se libérer du calendrier de l'Education Nationale...

Je suis curieuse de découvrir son prochain roman, "L'amour est une île".

"C'est un moment de vie, entre des personnages qui se retrouvent. Trois solitaires, même s'ils vont vers les autres par le travail. Il parle d'amour, de séparation, de manque. Il parle de l'autre qui n'est pas là, qu'on recherche à travers les mots, qu'on a envie d'entendre. L'autre auquel on ne survit pas. Il parle aussi de ne pas renoncer, de continuer. Ce qui me fascine dans le sentiment amoureux, et que j'ai essayé de montrer, c'est la rencontre et comment elle se passe. On rate parfois l'autre qui peut être très proche. On ne le voit pas parce qu'on est pressé..."

                                                                                                     C.Gallay

Comments

[Cathy]

@ Joëlle,

Je viens de chercher le thème du livre, j'essaierai quand même de l'emprunter à la bibliothèque.
Tu aimes tellement Venise qu'aucun livre ne saurait être à la hauteur de ce que tu en connais pour de vrai...
Ce style me rappelle les haïkus, j'aime bien...c'est la substantifique moëlle des émotions.
Grosse bise, je vais de ce pas dire bonjour à ton Chat (-;

[CHEMINDUBONHEUR]

J'ai simplement lu Seule Venise et n'ai pas été convaincue. Mais, c'est le genre d'écriture sèche et raccourcie qui ne me touche pas :
"D'un cou, les rues se vident.
C'est le vent.
La bora.
La violente.
Un volet claque quelque part au-dessus de moi..."
Voilà, ds mots comme ceux là qui s'alignent dans une histoire qui ne m'a pas touchée, j'ai rouvert le livre simplement pour t'en mettre un extrait. Même le souvenir de l'histoire s'est effiloché. (pourtant lue il y a seulement quelques mois).
Bisous

[Cathy]

Aifelle,
c'est à la page 519 de l'édition Stock qu'elle en parle...Tu as raison, dorénavant, je référencerai les pages de mes citations...pour mieux m'y retrouver moi-même.
Si tu as un magasin Carrefour près de chez toi, regarde le magazine Carrefour Savoirs du mois d'août, il y a une interview de Claudie Gallay, à la page 18 !
je vais lire L'or du temps, c'est vrai que beaucoup d'auteurs glissent des petites touches récurrentes de livre en livre ; je me souviens des livres de Foenkinos où cela apparaît clairement.
Bonne journée !

[Cathy]

Cher Roby,
Il te faudra beaucoup de nuits pour lire Les Déferlantes, très long, très lent, et pour moi trop lourd...J'attends la sortie (demain) de "l'Amour est une île", c'est un titre qui me va bien ♥

[Aifelle]

Je n'ai pas été convaincue non plus par l'histoire "des déferlantes", seulement par les lieux et l'atmosphère. Je ne me souvenais pas qu'elle parlait des indiens hopis dans celui-ci, parce qu'elle en parle beaucoup dans "dans l'or du temps".