500 ème message sur mon blog ! Dernier petit
Jour J
En espérant trouver dans les yeux de mes nouveaux élèves tout à l'heure plein de petites "Renée"...
" La révélation eut lieu lorsque à cinq ans, me rendant à l’école pour la première fois, j’eus la surprise et l’effroi d’entendre une voix qui s’adressait à moi et disait mon prénom.
- Renée ? interrogeait la voix tandis que je sentais une main amie qui se posait sur la mienne.
C’était dans le couloir où , pour le premier jour d’école et parce qu’il pleuvait, on avait entassé les enfants.
Renée. Il s’agissait de moi. Pour la première fois, quelqu’un s’adressait à moi en disant mon prénom. Là où mes parents usaient du geste ou du grondement, une femme, dont je considérais à présent les yeux clairs et la bouche souriante, se frayait un chemin vers mon cœur et, prononçant mon nom, entrait avec moi dans une proximité dont je n’avais pas idée jusqu’alors. Je regardai autour de moi un monde qui, subitement, s’était paré de couleurs.[…]
J’ appris à lire à l’insu de tous. La maîtresse ânonnait encore leurs lettres aux autres enfants que je savais depuis longtemps la solidarité qui tisse les signes écrits, leurs combinaisons infinies et les sons merveilleux qui m’avaient adoubée en ces lieux, le premier jour, lorsqu’elle avait dit mon prénom. "
M. Barbery...L'élégance du hérisson
Quelque chose en lui de...magique !
Déjà lu et relu plusieurs fois le dernier livre de Delerm, tellement de passages que je voudrais retranscrire pour retenir le bonheur de lire et de re-découvrir......
...ces lieux de Paris où j'aime me promener, de St Mandé où je suis née, à l'île St Louis où j'aime aussi prendre "le double cornet glace au café", en passant par le joli jardin du Luxembourg ou le célèbre canal St Martin où j'ai passé tant de dimanches...
...ce carnet où Arnold vit et capte ces "petites bulles de temps arrêté" pour les transcrire," les prolonger et les authentifier avec des mots sur son blog"... ( il y a bien là quelque chose de Christophe André aussi...(- ; )
"Arnold ne se prend pas pour La Bruyère ou La Fontaine. Mais il aime leur présent. Il écrit au présent. Et il a des lecteurs ! De plus en plus, depuis quelques semaines. On lui dit qu'il a tort de voir la vie ainsi, et on lui dit qu'il a raison. Arnold ne répond pas. Pas pour l'instant. Il trouve qu'il n'a pas le temps. Et puis il y a de la coquetterie dans son silence. Il aime mieux avoir des lecteurs que des correspondants."
Philippe Delerm... MERCI , merci, mille fois merci pour ces moments de lecture... bonheur , je crois que je me suis complètement identifiée à votre personnage et je suis très coquette aussi ... (- ; enfin ça, ça dépend des jours (- ; ...
Mention spéciale...Bonheur
Que retiendrez-vous de cette expérience ?
G.Montagné : Une image : celle de l’étendue de la rivière. Et une révélation. Ce voyage a influencé ma vie. C’est la preuve que l’on peut croire à une vraie lumière et aux portes du possible.
Quel bonheur, ce rendez-vous en terre inconnue !
En plein vol en compagnie de Frédéric Lopez, Gilbert Montagné apprend sa destination finale : le Zanskar. A l'extrême nord de l'Inde, aux confins des montagnes de l'Himalaya, se cache un royaume millénaire, un des derniers refuges de la culture tibétaine. A plus de 4000 mètres d'altitude, dans le village de Purni, Gilbert Montagné a rendez-vous avec Dolma, son fils Dorje et le reste de la famille. Dolma et les siens sont agriculteurs et éleveurs. Ils vivent dans l'une des régions les plus hostiles de la planète, coupés du reste du monde huit mois par an à cause des abondantes chutes de neige qui bloquent les cols. A quelques jours des premières neiges, ils doivent impérativement terminer les travaux des champs et stocker l'orge. Fervents bouddhistes, ils implorent les dieux et demandent aux moines de prier pour que leurs familles soient protégées.
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"L'ingénieur veut être poète", disait un poème de Pablo Neruda, cité par Joëlle il y a quelques jours...
Ce petit garçon, Dorje, voudrait être ingénieur et G. Montagné disait après le film :"S'il le veut, il va le faire"... Croire au possible !
Le film a montré l'importance de l'école aux yeux de la mère, Dolma, prête à se briser le coeur pour se séparer de son fils et lui permettre d'étudier ailleurs.
A la veille de la rentrée, je suis heureuse de porter un peu l'espoir de ces parents et de ces enfants, ici et maintenant... Et ne jamais oublier que "tout le monde est important et différent, tout le monde vaut la peine d'être écouté et compris."
"On n'a pas d'autre choix que d'être heureux."