Alphonse Daudet
Aujourd'hui ...
Bravo Célestine et AniLouve !
Mais oui, Alphonse Daudet a séjourné tout près de chez moi,
dans l'Essonne,
alors que je pensais qu'il avait vécu toute sa vie dans le sud ...
( né à Nîmes où j'ai d'ailleurs passé toute mon école primaire...
Mais mon école s'appelait Prosper Mérimée. )
http://maison.alphonse.daudet.over-blog.com/
Né le 13 mai 1840 à Nîmes, Alphonse Daudet rejoint en novembre 1857 son frère Ernest à Paris. Il vivra en région parisienne jusqu’à sa mort, le 16 décembre 1897.
C’est en 1887 qu’il achète une propriété à Champrosay dans laquelle il séjournera en famille et recevra de nombreux amis artistes.
« Telle quelle, sans luxe, mais très confortable, pleine d’objets, amusants et désuets et de vieux meubles dont quelques uns assez jolis, cette maison fut une grande diversion pour Alphonse Daudet, elle le rattacha à la vie. Il disait en riant : « Moi, propriétaire ! C’est incroyable ! » Vingt ans, il avait fallu vingt ans… Cet amour de la campagne qu’il avait toujours eu, mais chez les autres, il pouvait à présent le satisfaire en se cherchant des coins pour lui, des « cagnards » bien abrités du vent, des parties de prairies d’où l’on ne voyait que des arbres sauvages, dans des bouffées d’air parfumées par la Seine et les plantes d’eau… »
Lucien Daudet, Vie d’Alphonse Daudet
"Ah ! Gringoire, qu'elle était jolie la petite chèvre de M. Séguin ! qu'elle était jolie avec ses yeux doux, sa barbiche de sous-officier, ses sabots noirs et luisants, ses cornes zébrées et ses longs poils blancs qui lui faisaient une houppelande ! C'était presque aussi charmant que le cabri d'Esméralda, tu te rappelles, Gringoire ? - et puis, docile, caressante, se laissant traire sans bouger, sans mettre son pied dans l'écuelle. Un amour de petite chèvre...
M. Séguin avait derrière sa maison un clos entouré d'aubépines. C'est là qu'il mit la nouvelle pensionnaire.
Il l'attacha à un pieu, au plus bel endroit du pré, en ayant soin de lui laisser beaucoup de corde, et de temps en temps, il venait voir si elle était bien. La chèvre se trouvait très heureuse et broutait l'herbe de si bon coeur que M. Séguin était ravi.
- Enfin, pensait le pauvre homme, en voilà une qui ne s'ennuiera pas chez moi !
M. Séguin se trompait, sa chèvre s'ennuya.
Un jour, elle se dit en regardant la montagne :
- Comme on doit être bien là-haut ! Quel plaisir de gambader dans la bruyère, sans cette maudite longe qui vous écorche le cou !... C'est bon pour l'âne ou pour le boeuf de brouter dans un clos !... Les chèvres, il leur faut du large..."
Vous connaissez la suite ...